Jour 5 Mont Rushmore, escale à Crazy Horse et route vers Grand Teton
Réveil brutal sur le sol, grâce à mon matelas « auto gonflant » qui en fait « s’auto-dégonfle ». Nous réussissons à partir vers 7h, afin de ne pas payer le camping. Ce n’est pas vraiment du vol, puisque la dame à qui nous nous sommes adressés la veille nous a dit de revenir le lendemain matin. Nous sommes revenus, mais elle n’était pas là. Alors, écoutant notre porte-feuille et notre courage, nous avons décidé de ne pas payer pour cette courte nuit. Nous sommes retournés voir le mont Rushmore de jour, et c’était quand même impressionnant. Nous avons pris une petite photo concept (nous imitons les présidents) et nous avons rencontré un gars de Colombie-Britannique qui était parti de Halifax en moto et s’en revenait chez lui.Il y a, près du mont Rushmore, une autre sculpture, qui est supposée être 10 fois plus grande lorsqu’elle sera terminée, d’ici un siècle disent-ils. Cette statue d’un chef sioux (Crazy Horse), est uniquement financée par le privé, car elle se veut une réponse aux sculptures de présidents sur territoire indien.
L’unique problème avec cette noble entreprise, c’est qu’il en coûte 27$ pour aller voir le visage du futur indien sur un cheval, ce qui représente à peu près 5% de la statue finale. Poussez, mais poussez égal.
Alors, faisant fi de notre envie de voir cette statue (et on la voyait tout de même bien de la route), nous avons continué notre petit bonhomme de chemin et nous sommes finalement arrivés au Wyoming (ce n’est pas en Chine). Nous avons décidé de prendre les routes secondaires, qui s’avéraient être non seulement plus rapides, mais magnifiques en plus. Nous avons traversé les Rocheuses américaines et nous sommes arrivés au Grand Teton National Park vers 19h le 8 juillet. Il n’y avait plus de place au camping près de l’eau alors nous avons dû nous contenter d’un espace à roulotte plutôt moche. Nous nous sommes faits des cuisses de poulet sur le feu, chose la moins cher trouvée au general store du coin et qui, au dires de la caissière, était tout simplement mal étiquetée.
changement de narrateur, de Louis-Philippe à Guillaume
Quelques bières plus tard et une fois l’armistice signée entre louis et les moustiques, nous nous sommes couchés. 5h30am, y fa frète! À moitié congelés, Louis et mois avons décidé d’aller faire un tour de char, question de conserver notre virilité et de ne pas se coller en dessous des couvertes. Après une heure de sommeil peu reposante dans la voiture, nous avons pris notre courage à deux mains et avons décidé de faire un feu, digne des plus grands, question de ne pas mourir d’hypothermie. Faute de bois, nous l’avons scié nous-mêmes (comme c’est pratique un Leatherman). Par contre, c’est avec grand étonnement que nous avons découvert les deux dou-dou enlacés tendrement dans leur tente. Ils nous ont dit que c’était tout simplement à des fins pratiques, mais j’ai des doutes. Et c’est ainsi, après quelques toasts au beur de peanuts et un bon café, que nous avons repris la route, direction Yellowstone.
À bientôt
Nous